Le 2 juin, l’Adan a organisé une conférence en ligne sur le secteur des actifs numériques en 2020. Cet événement permettait d’analyser et de retranscrire les données de notre dernier rapport d’enquête sur l’état des lieux et les perspectives de développement de l’industrie des crypto-actifs et des technologies blockchain.

Les intervenants à cette conférence étaient Faustine Fleuret (Présidente et directrice générale, Adan), Jules Dubourg (Responsable administratif et financier, Adan) et Hugo Bordet (Chargé de missions, Adan). 

Après une courte introduction à la conférence, Hugo Bordet a présenté une cartographie des différents membres de l’industrie des crypto-actifs.

Cette cartographie a permis de mettre en exergue la diversité des acteurs de l’industrie des crypto-actifs et la fragilité d’un secteur encore en développement. En effet, la plupart des entreprises du secteur sont des TPE ou des PME (seulement 8% des membres de l’industrie emploient plus de cinquante salariés).

A la suite de cette cartographie, Jules Dubourg a dressé un état des lieux de l’industrie des crypto-actifs. 

En dépit d’un contexte économique hostile, l’industrie française a continué à se développer en 2020. Malgré une telle croissance, un faible nombre de levées de fonds a été enregistré par les membres de l’industrie.

De plus, cette enquête a mis en lumière la participation notable (mais au demeurant minoritaire) de l’Etat au développement du secteur. 

Enfin, cet état des lieux a permis de révéler la part importante de PSAN au sein du secteur (environ 21%) et la diversité de services proposés par ces acteurs. La plupart des PSAN en France ont obtenu ou souhaite obtenir l’enregistrement auprès de l’AMF. 

Hugo Bordet a ensuite donné le ressenti des acteurs sur l’industrie des crypto-actifs en France.

Malgré, une vision globalement positive du marché (la plupart des répondants à l’enquête ont une vision positive de l’avenir du marché et 72% ont pour projet de se développer en France à l’avenir), les membres de l’industrie ont une vision majoritairement négative sur le cadre réglementaire (le régime PSAN et des offres au public de jetons sont considérés comme trop contraignants pour certains acteurs), la fiscalité (parfois incompréhensible et obsolète), et sur leurs relations avec les autres acteurs (autorités, acteurs privés et big techs).

En outre, les idées préconçues sur les crypto-actifs et le manque de financement des acteurs entravent le développement des entreprises du secteur.

Enfin, Jules Dubourg et Hugo Bordet ont expliqué les liens entre l’Adan et les membres de l’industrie et un bilan de tous les travaux réalisés par l’association pour favoriser le développement de l’industrie et l’éclosion de nouveaux acteurs.  

En synthèse, il apparaît que malgré sa jeunesse, l’Adan s’est emparée de la plupart des problématiques rencontrées par les entreprises crypto en France. C’est pourquoi la grande majorité des membres de l’industrie sont satisfaits des travaux qui ont été accomplis par l’Adan en 2020. 

Dans ce contexte-ci, Faustine Fleuret a présenté le plan d’action de l’Adan pour les prochaines années à venir. 

Si l’avenir du secteur des crypto-actifs est très prometteur (au regard de tous les éléments précités), certains points semblent ralentir son développement. 

C’est la raison pour laquelle, il nécessitera à l’avenir de poursuivre les chantiers déjà engagés afin de renforcer la compréhension des investisseurs des opportunités offertes par les crypto-actifs, améliorer les relations entre les acteurs crypto et les établissements bancaires français, clarifier le cadre réglementaire français et bâtir des bases de discussions objectives et dépassionnées avec les acteurs non-crypto.

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